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Accueil   >   La vitrine    >   "Mescladis"

Mescladis ??? Qu'es aquo ?

Aïe ! Nous sommes sûrs que le nom de cet article de menu qui vous conduit ici, vous a "un peu" interpellé. Vous vous demandez ce qui nous est passé par la tête… allez, on va vous expliquer :

 

Construire un site, rechercher les mots les plus justes, essayer de ne pas déformer ce qui est issu de chez nos amis Anglo-Saxons, tout cela est fait quasiment par une seule personne. Quelquefois, la pression monte et on a envie de se lâcher !

 

Bref, un soir, nous nous apercevons qu'il devrait y avoir une section, sur ce site, où nous pourrions parler un peu de tout, de nos idées, envies, humeurs, vous faire partager anecdotes et découvertes, un peu de culture (très humblement) aussi…

Nous avons demandé à Sandrine (voir "l'équipe") comment, en un mot, elle nommerait une page comme celle-là. Sa réponse fut immédiate : "Pêle-Mêle". Nous avons trouvé cette idée assez bonne… nous voilà donc partis dans la création de cette page… mais quelques instant après, Sandrine change d'avis : "Non, il faut appeler ça "mescladis" ! Notre réponse a été tout aussi immédiate : "chiche" !

Donc voilà cette page "mescladis"... en fait, c'est un peu notre blog, comme on dit de nos jours !

 

Un mescladis, qu'est ce que c'est ?

 

Nous sommes Occitans et quelquefois certaines expressions en Occitan nous parlent plus que d'autres. Rappelons qu'ici, on dit "chocolatine" !

Donc, un mescladis est un nom qui vient du verbe Occitan "mesclar" (mélanger). En gros, ça peut vouloir dire : mélange, bazar... voilà vous êtes donc sur une page où il y aura tout ce que nous n'avons pas pu classer ailleurs !

Les articles se présentent sous forme de blog.

Nous y mettrons :

  • Nos humeurs (pas trop souvent)
  • Des choses qu'on aime
  • Un peu de culture
  • De l'humour ?
  • … et pourquoi pas, ce que vous souhaiteriez y voir !

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France : ton excellence, tes savoir-faire, ton bon sens foutent le camp !

03/02/2024

France : ton excellence, tes savoir-faire, ton bon sens foutent le camp !

Nous aurions pu titrer : "Rage against the machine".

Nous n'avons pas osé, mais nous sommes quasiment certains que le fameux groupe éponyme n'aurait pas trouvé à redire !

En tout cas, "on marche sur la tête" !

Actuellement, les agriculteurs nous font toucher du doigt l'absence caractérisée de bons sens de la part de nos "dirigeants", ou plutôt des "technocrates" qui, eux, gouvernent en lieu et place de nos "politiques" qui eux, sont surtout présents dans les médias ! Certes, nous le savions déjà. Mais au moins, nos amis "Paysans" ont eu le mérite de mettre ça "à la une" de tous les médias. Certes, le milieu agricole est un "modèle" pour toutes ces décisions irrationnelles, illogiques, antiécologiques, anti-économiques, dénuées de bon sens… Mais vous le savez tous, on trouve des exemples de ces décisions ou fonctionnement irrationnels absolument dans tous les milieux, tous les secteurs d'activités. Nous sommes tous confrontés et pouvons citer au moins un exemple de ce type de "fonctionnement". C'est ce qui nous fait dire à tous que nous sommes d'accord pour payer des impôts… mais pas pour en faire ce qui en est fait !

 

Je vous rassure : loin de moi l'idée de critiquer pour le plaisir de critiquer. De même, pas question pour moi de "faire de la politique". Je reste toujours utopiste. Je ne me referai pas à 60 ans passés !

 

Alors, venons en aux faits :

La France est un pays d'excellence dans de nombreux domaines. Le travail du bois, en fait partie. Aux USA (par exemple) ébénisterie, marqueterie, menuiserie en siège Françaises restent encore des modèles.
En France il existe des établissements d'enseignement publics ou privés, s'adressant à tous publics (formation initiale, reconversion, adolescents, adultes, futurs professionnels, amateurs…), proposant des formations de toutes durées. Dans la très grande majorité des cas, les formateurs débordent de très bonne volonté. Ils font souvent plus que ce qu'ils pourraient faire pour "leurs" élèves, pour les passionner, les motiver, les intéresser, leur apprendre "l'excellence". Mais, pour nombre d'entre eux, il y a une "machine" administrative au-dessus d'eux ! Et là… c'est la catastrophe ! Le "public" est bien entendu quasi systématiquement en cause, mais il existe de nombreux cas dans "le privé.

Vendredi et Samedi, un très célèbre et non moins remarquable Lycée d'enseignement "des métiers du bois", dans le sud de la France, organisait ses "journées portes ouvertes".

 

Que toutes les équipes, direction et enseignantes, ainsi que les élèves, soient ici remerciés très sincèrement pour l'invitation faite à de nombreuses entreprises.

 

Évidemment nous "y étions".

Excellent accueil, simple et convivial. Présentation des formations. Volonté d'ouverture vers les entreprises. Volonté d'enseignement d'excellence. Jusque-là, tout va bien, très bien même.

 

On enchaîne par la visite. Je connais l'établissement et j'avoue que c'est toujours avec un plaisir non dissimulé que j'arpente les salles de cours, les ateliers. Le choc : La menuiserie en siège. Les réalisations sont remarquables, on ressent aussi la motivation des élèves.

 

 

 

Mais comment peut-on former en visant l'excellence en proposant à ces élèves des "objets en formes d'outils". Des objets inutilisables, aucune coupe, aucune précision, aucune tenue… Une excellent façon de démotiver le plus motivé des élèves !

 

 

On poursuit la visite : le tournage sur bois. Là, on connait très bien le "prof", par ailleurs artiste réputé. On sait les extraordinaires efforts qu'il fait pour faire découvrir le milieu du tournage d'art à ses élèves. Il a peu de problème d'outils… oui, compte tenu de la spécificité de sa formation, on pense comprendre qu'il peut vraiment choisir les bons outils !

 

On continue par l'ébénisterie. Là, j'entends un dialogue entre un professeur et une dame, comme moi en visite.

 

- La dame, regardant avec étonnement des rabots (ou plutôt des objets en formes de rabots) :

"Vous travaillez encore avec ces outils ?".

- Le professeur :

"Oui, ils sont très utiles… quand nous en avons de bonne qualité !".

 

Là, vous me connaissez, je n'ai pas pu m'empêcher de bondir !

 

Comme disait un célèbre présentateur T.V. : "Alors, comment ça marche" ?

 

C'est hélas pitoyable ! Si j'ai bien compris :

  • Des appels d'offres sont lancés, je crois au niveau régional. Evidemment c'est le plus souvent le moins disant qui l'emporte.
  • Ce moins disant, ne comprends pas grand-chose aux outils. Il ne contacte d'ailleurs même pas les spécialistes qui, eux, savent ! Il commande, prend une marge (normal) et livre.
  • Un contractuel, employé pour l'occasion (si, si !), livre les caisses à outils, à la rentrée à chaque établissement, pour chaque section, pour chaque élève !

 

Oui… la fameuse égalité, les "aides"… Chaque rentrée, tous les élèves ont une caisse à outils, offerte généreusement par nos impôts. L'idée est grande. Mais :

  • La connaissance et le choix des outils ne doivent ils pas faire partie du cursus de formation ?
  • La démarche d'achat, la connaissance du vrai prix d'un véritable outil n'est-elle pas essentielle quand on veut suivre une carrière dans ces métiers ?

 

J'interviens et on me donne quelques arguments :

  • "Il faut mettre tous les élèves sur un même pied s'égalité"
  • "On ne peut pas demander aux élèves ou leurs parents de dépenser des sommes importantes pour apprendre"

Et on continue :

  • "D'autant plus qu'environ la moitié des élèves ne continuera pas dans cette voie" !

 

Ainsi :

  • On gaspille. Chaque année on achète des dizaines de caisses à "pseudos-outils". Une moitié partira à la poubelle et l'autre moitié ne pourra pas être utilisée faute de choix adéquat.
  • On dégoûte les élèves avec ces "objets"... puis de leur futur métier ou future passion.
  • On fait venir d'Inde ou Chine ces objets inutiles, que le fournisseur qui a emporté l'appel d'offre a acheté, d'ailleurs, chez un autre revendeur hors de France ! (J'ai des noms !)
  • Ces mêmes fournisseurs, censés livrer des râpes faites mains livrent des râpes faites machine d'un niveau de qualité déplorable (celles-là sont achetées en France mais viennent bien d'Inde ou Chine). Là on est dans l'escroquerie !
  • On fait travailler des entreprises qui ne s'impliquent pas dans ces métiers, qui ne connaissent RIEN aux outils à main.

 

Où sont écologie, durabilité, logique, bons sens, économie, excellence, qualité, circuits courts ?

 

Ne serait-il pas plus simple, moins coûteux d'équiper une fois pour toutes chacune de ces sections avec de VRAIS OUTILS ? De sensibiliser les élèves à ce que sont ces outils ? De remplacer, peu à peu, les outils usés ou dégradés ?

 

L'équité ne serait-elle pas, pourquoi pas, d'aider les élèves qui souhaitent persévérer dans cette voie, à s'équiper pendant ou à l'issue de l'année de formation ?

 

Quelques établissements ont bien compris cela. Certains consacrent une journée complète à la présentation des outils à mains, faite par des spécialistes. Respect à eux. Ils savent associer ce qu'ils maîtrisent : les savoir-faire, à ce qu'ils avouent eux-mêmes moins bien maîtriser : la connaissance des outils

 

Au lieu d'aider là où ce n'est pas utile, la véritable aide ne serait-elle pas de faire la promotion des métiers du bois (dans notre cas présent) auprès du grand public afin de lui faire comprendre que l'achat, même plus cher d'un meuble fait par un "artisan"  est plus économique, à terme qu'un meuble qui sera "jeté". Où sont développement durable, écologie, économie… Je laisse ici d'autres spécialistes aborder ce sujet par ailleurs.

 

On est comme dans l'agriculture : on ne veut pas de produits venus de l'autre côté de la planète, on veut aider nos paysans mais on préfère économiser 30 centimes sur une salade.

 

Comme les futurs artisans d'excellence que la France est tout à fait capables de former, il faut éduquer les consommateurs que nous sommes tous !

 

Quant à moi, toute notre équipe et quelques amis, nous sommes toujours prêts à donner de notre temps pour intervenir, autant qu'il le faudra, dans autant d'établissements qui le souhaiteront, pour présenter "ce qu'est un outil" !

 

Et, dans le cas présent, nous sommes à moins d'une heure de cet établissement. Certains "profs" nous connaissent, visitent l'entreprise avec quelques élèves. Mais ils ne peuvent pas obtenir nos produits. Et, si au moins, même sans les prendre chez nous, ils pouvaient avoir de vrais outils !

 

Notre région se bat pour mettre en avant et soutenir ses entreprises. Nous saluons ces efforts. Mais, dans ce cas, elle fait tout le contraire !

 

Cet article de blog restera, certainement sans suite. Tant pis ou hélas ! Je me suis exprimé. Il ne tient qu'à vous, cher lecteur, de partager, abonder ou critiquer ce long message !

 

 

 

Michel Auriou